Programmation
Festival Images de guerre. Guerre des images
Pour cette première édition du festival “Images de guerre, guerre des images“, une sélection de films et de documentaires propose un focus sur les femmes en temps de guerre : mère, fille, soignante, photo reporter, le rôle de ces dernières dans les conflits est souvent invisibilisé ou réduit à un statut de victimes. Projections et échanges avec des experts donneront à voir un autre visage des femmes pendant les conflits.
Salle polyvalente de Souchez - route de Carency
Réservation indispensable
Les projections
Vendredi 8 novembre
DE 19h30 à 22h30
2 épisodes de la série Davos 1917
D'Adrian Illien (2023)
Pendant la Première Guerre mondiale, dans la Suisse, alors supposée neutre. Johanna est une infirmière qui se retrouve mêlée à un complot impliquant des espions internationaux. Elle a l'intention de retrouver sa fille illégitime et accepte un accord dangereux avec les services secrets allemands.
Suivie d’une rencontre avec Christophe Debout, cadre supérieur de santé, responsable pédagogique à l’Institut de formation inter-hospitalier Théodore-Simon à Neuilly-sur-Marne, conseiller scientifique de l’exposition “Infirmières, héroïnes de la Grande Guerre“ au musée de Meaux, et Perrine Quennesson, journaliste-critique spécialisée en série et cinéma.
Samedi 9 novembre
De 14h à 16h
Rencontre avec le sergent Cyrielle Sicard
Soldat de l’image à l’Etablissement de Communication et de ProductionAudiovisuelle de la Défense.
Le sergent Cyrielle Sicard est soldat de l’image depuis 7 ans. En octobre 2016, alors étudiante en BTS Photographie à Paris, elle effectue un stage de six semaines auprès des photographes de l’ECPAD, où elle découvre le métier de photographe militaire. Elle décide alors de s’engager dans l’armée de Terre et intègre l’ECPAD un an plus tard.
Cyrielle Sicard est déployée en opérations extérieures à trois reprises, entre 2018 et 2021 et sur des mandats de plusieurs mois. Elle couvre notamment l’opération Barkhane qui vise à lutter contre les groupes armés djihadistes au Sahel. En France, ses reportages concernent des cérémonies et des événements officiels du ministère des Armées, comme le défilé du 14 juillet, le suivi des autorités ministérielles mais aussi des reportages de fond sur la vie et le quotidien des soldats.
Le festival “Images de guerre, guerre des images“ l’invite à échanger avec le public sur l’impact que ses images, et les images de guerre en général, peuvent avoir sur notre compréhension du monde et des conflits contemporains.
De 16h30 à 18h
Film documentaire "Derrière la muraille d'acier"
D’Oliver Sarrazin (2014)
En 1914, la quasi-totalité de la Belgique et dix départements français du Nord et de l’Est vont être occupés par l’armée allemande. Aux crimes de guerre initiaux succède une discipline de fer humiliante et cruelle qui emprisonne les populations totalement isolées du reste du pays. Ces villes et villages, arrachés à la France, vont être systématiquement pillés de leurs biens agricoles, numéraires, culturels et humains afin de soutenir l’effort de guerre de l’Allemagne. Puis le démantèlement des riches installations industrielles de ces départements sera planifié pour mettre à genoux la production française durant plusieurs générations. Ce film retrace la vie quotidienne à Lens, à Lille, ou à Sedan, avec toutes les difficultés pour se nourrir, se déplacer, mais aussi les violences, le travail forcé, les brimades, les humiliations.
Suivie d’un échange avec le réalisateur Olivier Sarrazin
De 18h30 à 21h30
Les Gardiennes
De Xavier Beauvois
1915. A la ferme du Paridier, les femmes ont pris la relève des hommes partis au front. Travaillant sans relâche, leur vie est rythmée entre le dur labeur et le retour des hommes en permission. Hortense, la doyenne, engage une jeune fille de l'assistance publique pour les seconder. Francine croit avoir enfin trouvé une famille...
Suivie d’un échange avec Candice Grelaud, doctorante en histoire contemporaine à l’Université Lumière Lyon 2 et autrice de la thèse : « La Première Guerre mondiale dans les familles de cultivateurs françaises ».
Dimanche 10 novembre
De 11h à 12h30
Film documentaire "39-45, elles n'ont rien oublié"
De Robin et Germain Aguesse (2022)
Quatre Françaises, âgées de plus de 90 ans, racontent comment elles ont survécu de 1939 jusqu'à la libération. Elles livrent des témoignages intimes où leurs propres histoires se mêlent à la grande.
Quatre destins de femmes (résistante, rescapée des camps de Ravensbrück et de Bergen-Belsen, fille de conservateurs de Musées, fille de soldat) qui ont traversé la guerre avec courage et abnégation.
Suivie d’une rencontre avec les réalisateurs.
De 14h à 16h30
Les innocentes
D'Anne Fontaine (2016)
Pologne, décembre 1945. Mathilde Beaulieu, une jeune interne de la Croix-Rouge chargée de soigner les rescapés français avant leur rapatriement, est appelée au secours par une religieuse polonaise. D’abord réticente, Mathilde accepte de la suivre dans son couvent où trente Bénédictines vivent coupées du monde.
Elle découvre que plusieurs d’entre elles, tombées enceintes dans des circonstances dramatiques, sont sur le point d’accoucher.
Ce film est inspiré de la véritable histoire de Madeleine Pauliac (Mathilde Beaulieu).
De 17h à 19h
Les filles de l'escadron bleu
D'Emmanuelle Nobécourt (2019)
Ce film documentaire historique revient sur la mission de Madeleine Pauliac (Mathilde Beaulieu dans le film Les innoncentes) et les 11 infirmières parties avec elle.
Dans l’immédiat après-guerre, un groupe de jeunes françaises sont chargées d’une impossible mission. Rapatrier leurs compatriotes éparpillés par le conflit à travers un continent dévasté.
Mais il faut agir vite ; avant que les frontières ne se ferment, avant que le rideau de fer ne tombe ! Une course contre la montre singulière s’engage alors au coeur d’une Europe meurtrie. Un voyage en enfer qui va les bouleverser à jamais…
Ces deux projections seront suivies d’une rencontre avec Philippe Maynial, auteur de l’histoire originale du film “Les Innocentes“ d’Anne Fontaine, neveu de Madeleine Pauliac / Mathilde Beaulieu, l’héroïne du film. Auteur du livre “Madeleine Pauliac l’Insoumise“ dont le film “Les Filles de l’Escadron Bleu“ est une adaptation, il est co-scénariste et coproducteur du film.
Cette rencontre aura lieu en présence d’Henri Dudzinski, journaliste, ancien Consul de Pologne et vice-président de l'ICEP, Institut des Civilisations et des Etudes Polonaises - Université d'Artois.
Toute la programmation du festival est gratuite mais la réservation est obligatoire. Des pass pour une ou plusieurs journées du festival sont disponibles.
Pass 3 jours incluant toutes les projections et rencontres du 8, 9 et 10 novembre.
Pass samedi incluant toutes les projections et rencontres de samedi 9 (sauf le film d'animation Dounia et la princesse d'Alep)
Pass dimanche incluant toutes les projections et rencontres de dimanche 10
Le festival en famille
Il est parfois difficile de répondre aux questions des enfants, de plus en plus confrontés dans leur quotidien à des images ou des récits de guerre ou d’exils. Le festival “Images de guerre, guerre des images“ offre plusieurs moments privilégiés pour que parents et enfants puissent en toute simplicité en échanger avec des spécialistes de la médiation, en écho à des projections adaptées au jeune public.
Mercredi 6 de 9h30 à 11h30
Médiathèque L'Embellie à Angres
Film d'animation "Adama : le monde des souffles"
Conte initiatique relatant le passage à l’âge adulte d’un jeune garçon, Adama, qui vit dans un village isolé d’Afrique de l’Ouest. Une nuit, Samba, son frère aîné, disparaît. Bravant l'interdit des anciens, Adama décide de partir à sa recherche. Une quête qui va le mener au-delà des mers, au Nord, jusqu’aux lignes de front de la Première Guerre Mondiale. Nous sommes en 1916, il découvre la France. Porté par l’énergie du désespoir et l’innocence de sa jeunesse, Adama devra parcourir l’enfer du front. Néanmoins, grâce à l’amour qu’il porte à son frère, son voyage trouvera une issue inattendue.
À partir de 10 ans. Dans le cadre de Mioches au cinoche
Suivie d’une rencontre pédagogique avec
Mélanie Gilmant, animatrice d’ateliers
CinéPhilo pour les enfants et les adolescents
Infos et réservation auprès de l'Embellie : 03 91 83 45 85
Samedi 9 de 10h à 12h
Centre d'histoire du Mémorial 14-18
Film d'animation "Dounia et la princesse d'Alep"
Dounia a 6 ans, elle quitte Alep avec quelques graines de nigelle au creux de la main et avec l’aide de la princesse d’Alep, Dounia fait le voyage vers un nouveau monde…
À partir de 7 ans.
Suivie d’une rencontre pédagogique avec Cathy Druelle, cadre de santé au pôle de psychiatrie et santé mentale au Centre Hospitalier d’Hénin-Beaumont. Elle sera accompagnée de Nadège Polvèche, éducatrice spécialisée et Sandrine Dupydt, infirmière.
Les expositions
Capturer l'engagement - Le sergent Cyrielle Sicard en mission dans la zone sahélo-saharienne
Par une chaleur écrasante ou encore sous des pluies diluviennes, appareil au poing, le sergent Cyrielle Sicard photographie au quotidien les militaires qu’elle accompagne. Soldat de l’image, son travail consiste à témoigner en temps réel de l'engagement des armées françaises sur tous les théâtres d'opération. Les missions qu’elle mènera entre 2018 et 2021 dans la zone sahélo-saharienne seront particulièrement éprouvantes. En permanence sur la route, embarquée à bord de convois en direction de bases opérationnelles avancées temporaires, c’est un territoire de plus de cinq fois la France qu’elle devra parcourir pour suivre l’armée française dans sa lutte contre les groupes armés djihadistes.
Salle polyvalente de Souchez - route de Carency
Du 8 au 10 novembre aux horaires des projections
Coup d'envoi. La grande Guerre et les sports collectifs, en partenariat avec l'ECPAD
Le Mémorial 14-18 Notre-Dame-de-Lorette et l’ECPAD, l’Établissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense, s’intéressent à l’histoire des sports collectifs en France en racontant, objets et images d’archives à l’appui, comment la Première Guerre mondiale a profondément marqué la culture sportive française.
L’exposition aborde aussi une question méconnue, celle de l’essor, court mais spectaculaire, du football féminin pendant et après-guerre.
Centre d'histoire du Mémorial 14-18
Vendredi et samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h, dimanche et lundi de 11h à 13h et de 14h à 18h
Bar et petite restauration sur place.
Les partenaires du festival
Séries Mania
Installé depuis 2018 à Lille, Séries Mania s’est imposé comme le plus grand événement entièrement dédié aux séries. Son festival propose en avant-première et sur grand écran le meilleur des séries internationales, offrant ainsi au public – jusqu’à 98 000 spectateurs – 8 jours de découvertes, de fêtes et de rencontres avec les personnalités parmi les plus renommées du monde des séries.
A l'année, l'association du Festival Séries Mania propose également un panel d'actions en direction de tous les publics (ateliers, projections-débats, conférences...) en lien avec des partenaires de la région.
CinéLigue
CinéLigue Hauts-de-France est un exploitant de cinéma itinérant, classé art et essai et labellisé jeune public. Réseau composé de 73 partenaires locaux, il permet aux populations éloignées des centres-villes de bénéficier d’une programmation cinéma et d’activités culturelles audiovisuelles. Chaque année, CinéLigue Hauts-de-France organise plus de 700 projections cinéma et touche plus de 50 000 spectateurs.
CinéLigue propose toute l’année de nombreuses occasions de rencontre avec le cinéma : pour des séances tout-petits, autour de grands films de l’actualité ou de documentaires de société, à l’occasion d’un atelier de réalisation ou d’une projection en plein-air.
L'ECPAD
L’ECPAD est l’héritier direct des sections photographique et cinématographique des armées créées en 1915. À ce titre, il conserve des fonds d’archives audiovisuelles et photographiques qui témoignent de plus de cent ans d’Histoire depuis la Première Guerre mondiale jusqu’aux opérations extérieures les plus récentes, soit 15 millions de photos et 100 000 heures de films.
L’ECPAD est aujourd’hui un témoin en temps réel de l’engagement des forces armées françaises sur tous les théâtres d’opérations avec ses équipes de reportage formées aux conditions de tournage opérationnel. Véritable acteur culturel, l’ECPAD valorise ses fonds à travers l’édition d’ouvrages, la coproduction de films, la réalisation d’expositions, la participation à des festivals et l’accueil d’artistes en résidence. L’établissement est aussi un acteur de l’éducation et de la recherche auprès des scolaires, des étudiants et des enseignants, et un centre de formation grâce à son École des métiers de l’image (EMI).